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Pour toi, Wannabe

Le wannabe de l’écriture est un petit être sensible à l’ego démesuré qui rêve d’une chose : être publié.

Petit wannabe à la recherche de gloire, avant de te révéler ici tous mes petits secrets sache que tu as choisi l’activité artistique la moins rentable du petit monde de l’art. A part à écrire directement en anglais (et encore) sache que n’importe quel acteur un peu connu gagnera toujours dix fois plus que toi, même pour un rôle minable. Toujours prêt à bouffer des patates toute ta vie (où d’avoir un vrai métier à côté) ? Ok c’est parti.

Partagé entre ses envies personnelles et son ambition, le wannabe fouille le net pour réunir les conseils nécessaires qui fera de lui le nouveau Fred Beigbeder. Dans ma croisade de défense du bon goût et de l’intelligence critique je vais donc me fendre d’un billet de conseils (un peu chiant) basé sur mon expérience qui vaut bien celle des autres (si ça peut aider).

Tout a commencé en lisant ça (italique utilisé pour appuyer ma notion de dégoût) : http://www.enviedecrire.com/faut-il-suivre-des-regles-d%E2%80%99ecriture-marianne-jaegle/

Je vous résume pour gagner du temps : « dans l’écriture il n’y a pas de règle, chacun s’applique celles qui conviennent le mieux à son style ». C’est FAUX ! Marianne Jaeglé a beau être « écrivain et animatrice d’atelier d’écriture » et moi prof de Street Fighter 4, elle écrit une belle connerie ; démonstration !

Quand on a la chance d’être, comme moi, publié (achetez mon livre ici). On apprend une règle qui doit être celle de tout auteur : un livre est fait pour être lu ! Ca parait con à dire comme ça ? C’est pourtant bien souvent un élément oublié de tous, lecteurs exceptés.

Un livre fait pour être lu doit donc respecter un certain nombre de règles avec lesquels on ne peut pas transiger et qui sont les même pour tous : avoir une orthographe parfaite, utiliser le vocabulaire adéquat, exprimer correctement à l’écrit ce que l’on a en tête. Ben oui une faute heurte la lecture et peut casser le rythme du plus beau des textes. De même que l’utilisation du bon mot est essentiel, ne pas dire train quand on veut dire locomotive. Enfin n’utilisez les ellipses que lorsque vous êtes certains qu’elles seront comprises.

Par conséquent faites relire vos textes. L’écriture est un travail plus collectif qu’on ne le pense. Quand vous n’avez pas de correcteur pro à disposition, ayez un comité de relecteurs fidèles mais intransigeant. Posez-leur des questions sur votre propre texte pour savoir ce qu’ils en ont compris (je vous jure que vous aurez parfois d’énormes surprises). Ne vous arrêtez jamais à un seul avis, SURTOUT si c’est le votre où celui de votre mère.

Enfin beaucoup d’auteurs amateurs se plaignent que les éditeurs ne publient que des gens qu’ils connaissent. Et bien c’est VRAI ! Quand un éditeur investit 40000€ ou 50000€ (relecture, maquette, impression, stockage, livraison, administratif divers, avances de droits…) sur un auteur, que statistiquement il a une chance sur 1000 de simplement rentrer dans ses frais, il préfère se faire plaisir et publier des gens qu’il connait et qu’il apprécie humainement plutôt que l’inconnu du coin de la rue. C’est con, mais c’est comme ça. Si on veut être publié il faut accepter cette règle et s’y soumettre. Ca implique de connaitre, rencontrer, serrer des mains, fréquenter les bonnes personnes et être là au bon moment au bon endroit. Il faut devenir le commercial de soi-même et c’est certainement la partie la plus difficile car la plus antinomique avec la nature même de l’auteur. Se faire connaitre demande beaucoup d’énergie et de travail. Il vaut toujours mieux un texte moyen présenté de vive voix aux bonnes personnes, qu’un texte exceptionnel envoyé par la poste. Chose que je résumerai donc ainsi : le réseau, le réseau et encore le réseau.

Désolé à mes lecteurs habituels pour cette digression un peu trop sérieuse et sans intérêt pour qui n’est pas de la partie, mais j’avais envie de mettre les choses au clair en me désolidarisant de ces pseudo-écrivains/prof d’ateliers/vendeur chez Bata (parce qu’il faut bien payer le loyer) qui polluent le net de leurs conseils hypocrites et sans intérêts.

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19/03/2012 · 10:59